Actu défense du 12 décembre 2025

Cet exercice d’expérimentation, qui intègre connectivité, infovalorisation, cyberdéfense et moyens satellitaires, constitue un jalon majeur dans la préparation opérationnelle et technologique de l’armée de Terre, et surtout une étape décisive dans la préparation de la division 2027.

Une expérimentation technico-opérationelle

Plus de cinquante équipements ont été testés : robots conçus pour neutraliser les mines, explosifs intelligents, véhicules blindés de guerre électronique, essaim de drones, Griffon MEPAC… S’appuyant sur le retour d’expérience de l’exercice BIA 2023, SJO25 permet non seulement de s’assurer de la fiabilité des équipements en cours de livraison, mais aussi d’accompagner les forces dans leur appropriation et d’orienter les futurs choix capacitaires. 

Cent-vingt expérimentations ont été réalisées en présence d’industriels. « Les résultats permettent d’envisager un déploiement de nombreux équipements à court terme », insiste le général. SJO 25 constitue donc une étape décisive dans la préparation de la division 2027 puis du corps d’armée 2030. La division 2027 est une division interarmes, numérisée et interopérable, projetable en trente jours.

Accélérer la boucle décisionnelle

Deux temps forts ont rythmé SJO 25. D’abord, l’expérimentation des systèmes pendant laquelle la STAT a mesuré la performance de nouvelles capacités : connectivité, infovalorisation, système Scorpion, moyens cyber et satellitaires. Un déroulé tactique s’est ensuite tenu : les unités de la 1re division ont évolué en milieu urbain, en zone rurale et enfin, dans le confinement des tranchées. 

Cette deuxième phase a montré des avancées opérationnelles dans le domaine de la connectivité sur lesquelles est revenu le général Didier Leurs, commandant en second de la 1re division. Le général a notamment évoqué le déploiement d’un data hub de l’avant (DHA), au sein du poste de commandement de la division. Ce DHA, grâce à l’emploi de l’intelligence artificielle, permet l’utilisation et le traitement de l’ensemble des données. Il en résulte une accélération de la boucle décisionnelle et plus spécifiquement, de la boucle renseignement-feu. 

Le général a également rappelé le haut niveau de coopération avec le régiment belge dans le cadre du partenariat stratégique CAMO. L’utilisation par le régiment de Griffons dont certains prêtés par la France, montre le niveau de l’interopérabilité entre la France et la Belgique. Pour le général de brigade Didier Leurs : « Cette séquence d’entraînement a mobilisé la totalité de nos 30 000 hommes, actifs et réservistes. Nous sommes prêts à combattre dès ce soir, y compris en milieu international. »