Actu défense du 28 février 2025

Le 27 novembre 2024, l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu au Liban a rendu possible un retour au calme après des semaines de combat. Cet accord prévoit un mécanisme de supervision du cessez-le-feu dont la France et les États-Unis font partie. Explications du général de brigade Guillaume Ponchin, représentant de la France au sein de ce mécanisme, lors de notre point presse hebdomadaire. 

Alors que le nombre de bombardements israéliens visant le sud du Liban pouvaient s’élever à plus d’une centaine par jour, les deux pays ont signé un accord de cessez-le-feu le 26 novembre dernier pour mettre fin aux hostilités. L’accord prévoit un mécanisme de supervision du cessez-le-feu pour éviter la reprise des combats et répondre à un besoin de confiance et de crédibilité. La France est engagée dans ce mécanisme, présidé par les États-Unis, et est représentée par le général Ponchin à la tête d’une équipe interministérielle : la task force Cèdre.

« L’effort principal a été d’éviter la reprise des hostilités à grande échelle grâce à un dialogue quotidien entre les parties, en complément de l’action de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) sur le terrain », explique le généralLe but est de veiller à l’accomplissement des engagements pris par les deux parties dans le cadre de l’accord, « à savoir que les forces de défense israéliennes se retirent de l’ensemble du territoire libanais et que les forces libanaises soient les seules forces armées au sud du fleuve Litani. » L’action combinée des membres du mécanisme a permis de réaliser plus de 1200 actions de « déconfliction » et de médiation entre les parties, de jour comme de nuit, depuis le 26 novembre. 

Concrètement, ce mécanisme est « une structure nodale de coordination et d’amélioration des connexions entre les parties libanaises et israéliennes. Son action se traduit par des médiations quotidiennes entre les forces libanaises et israéliennes avec l’appui de la Finul », explique le général Ponchin.

Depuis le 18 février, l’armée israélienne s’est retirée en grande partie du sud Liban (voir carte ci-dessous), permettant aux forces armées du pays de reprendre possession de la grande majorité de la zone, tout en poursuivant le démantèlement des infrastructures militaires des groupes armés non étatiques. « Ce retrait israélien et la reprise du terrain par les forces libanaises ont été conduits au travers de planifications coordonnées par le mécanisme et d’échanges constants avec les parties concernées. » 

À l’avenir, « la task force Cèdre poursuivra ses efforts aux côtés des Américains et en coordination avec la Finul pour que chaque partie respecte ses engagements initiaux, a conclu le général Ponchin. Il s’agit de permettre le retour de la pleine souveraineté de l’État libanais dans ses composantes régaliennes sur l’ensemble de son territoire. »