La ministre des Armées et des Anciens combattants, Catherine Vautrin, a présenté le projet de loi de finances (PLF) 2026 devant la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale et celle du Sénat. Détail des principaux points abordés.

Face à l’évolution du contexte géopolitique, le projet de loi finance 2026 propose une hausse plus importante que celle initialement prévue par la loi de programmation militaire 2024-2030, avec 3,5 milliards supplémentaires. L’augmentation du budget des armées atteindra ainsi 6,7 milliards d’euros par rapport à 2025. « Le PLF 2026 est un budget de rupture : la hausse historique des moyens dédiés à notre armée est la traduction concrète de l’accélération du réarmement souhaitée par le Président de la République. C’est un budget de souveraineté, au service d’une France forte et libre », a affirmé Catherine Vautrin.

Le budget destiné à la mission défense – qui couvre les dépenses opérationnelles, les équipements, les infrastructures, et la préparation des forces – a augmenté de 77 % entre 2017 et 2026, et de 13 % entre 2025 et 2026 (hors pensions). Un effort budgétaire historique et soutenable.
Parmi les mesures phares : le recrutement de près de 40 000 agents, dont 14 000 réservistes. Et près de 14 milliards d’euros seront consacrés aux programmes d’armement, soit une hausse de plus de 30 % par rapport à 2025. « Un signal clair, selon la ministre : la France poursuit le réarmement de ses forces dans la durée. »
Efforts prioritaires pour 2026
2,4 milliards d’euros pour les munitions, grâce à l’amplification du plan d’action sur les munitions, lancé en 2023.
600 millions d’euros pour les drones et les robots. L’objectif : amplifier la dronisation rapide de l’ensemble des unités opérationnelles des trois armées.
750 millions d’euros pour l’espace, afin de garantir à la France des capacités militaires souveraines délivrant une autonomie d’appréciation de la situation et d’aide à la décision.
900 millions d’euros pour la défense surface-air. Le but : contrer les menaces du haut du spectre comme les menaces courtes portées.
+ de 200 millions d’euros pour les forces spéciales afin de poursuivre la modernisation de leurs équipements. Les forces spéciales réceptionnerons également de nouvelles capacités, comme les hélicoptères NH90.
+ de 600 millions d’euros pour le renseignement qui permettront aux services de poursuivre les investissements dans les domaines de la cyberdéfense, du numérique et de l’intelligence artificielle.
+ de 500 millions d’euros pour le cyber dans le but de disposer d’une cyberdéfense militaire robuste et crédible dans un contexte de compétition stratégique exacerbée, mêlant acteurs étatiques, criminels ou privés.
+ de 400 millions d’euros pour l’intelligence artificielle (IA), pour permettre à la France de disposer de capacités souveraines.
+ de 1,3 milliards d’euros pour l’innovation, avec plusieurs axes prioritaires (hypervélocité, armes à énergie dirigée, IA, systèmes autonomes, spectre électromagnétique et guerre électronique étendue, nouvelles technologies de l’énergie, discrétion et furtivité et technologies quantiques).
+ de 1,7 milliards d’euros pour la souveraineté des Outre-mer, par la modernisation de leurs capacités et le renforcement des points d’appui.
+ de 159 millions d’euros pour la fidélisation à 360°, afin de renforcer l’attractivité des agents du ministère des Armées et des Anciens combattants.
PLF : qu’est-ce que c’est ?
Chaque année, le projet de loi de finances initiale propose l’ensemble des recettes et dépenses de l’État pour l’année suivante. Il détermine ainsi le budget, c’est à dire la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges selon un équilibre économique et financier déterminé.
