Actu défense du 24 octobre 2025

Face à l’évolution du contexte géopolitique, le projet de loi finance 2026 propose une hausse plus importante que celle initialement prévue par la loi de programmation militaire 2024-2030, avec 3,5 milliards supplémentaires. L’augmentation du budget des armées atteindra ainsi 6,7 milliards d’euros par rapport à 2025« Le PLF 2026 est un budget de rupture : la hausse historique des moyens dédiés à notre armée est la traduction concrète de l’accélération du réarmement souhaitée par le Président de la République. C’est un budget de souveraineté, au service d’une France forte et libre », a affirmé Catherine Vautrin.

Le budget destiné à la mission défense – qui couvre les dépenses opérationnelles, les équipements, les infrastructures, et la préparation des forces – a augmenté de 77 % entre 2017 et 2026, et de 13 % entre 2025 et 2026 (hors pensions). Un effort budgétaire historique et soutenable.

Parmi les mesures phares : le recrutement de près de 40 000 agents, dont 14 000 réservistes. Et près de 14 milliards d’euros seront consacrés aux programmes d’armement, soit une hausse de plus de 30 % par rapport à 2025. « Un signal clair, selon la ministre : la France poursuit le réarmement de ses forces dans la durée. »

Efforts prioritaires pour 2026

2,4 milliards d’euros pour les munitions, grâce à l’amplification du plan d’action sur les munitions, lancé en 2023. 

600 millions d’euros pour les drones et les robots. L’objectif : amplifier la dronisation rapide de l’ensemble des unités opérationnelles des trois armées. 

750 millions d’euros pour l’espace, afin de garantir à la France des capacités militaires souveraines délivrant une autonomie d’appréciation de la situation et d’aide à la décision. 

900 millions d’euros pour la défense surface-air. Le but : contrer les menaces du haut du spectre comme les menaces courtes portées. 

+ de 200 millions d’euros pour les forces spéciales afin de poursuivre la modernisation de leurs équipements. Les forces spéciales réceptionnerons également de nouvelles capacités, comme les hélicoptères NH90.

+ de 600 millions d’euros pour le renseignement qui permettront aux services de poursuivre les investissements dans les domaines de la cyberdéfense, du numérique et de l’intelligence artificielle.

+ de 500 millions d’euros pour le cyber dans le but de disposer d’une cyberdéfense militaire robuste et crédible dans un contexte de compétition stratégique exacerbée, mêlant acteurs étatiques, criminels ou privés.

+ de 400 millions d’euros pour l’intelligence artificielle (IA), pour permettre à la France de disposer de capacités souveraines.

+ de 1,3 milliards d’euros pour l’innovation, avec plusieurs axes prioritaires (hypervélocité, armes à énergie dirigée, IA, systèmes autonomes, spectre électromagnétique et guerre électronique étendue, nouvelles technologies de l’énergie, discrétion et furtivité et technologies quantiques).

+ de 1,7 milliards d’euros pour la souveraineté des Outre-mer, par la modernisation de leurs capacités et le renforcement des points d’appui.

+ de 159 millions d’euros pour la fidélisation à 360°, afin de renforcer l’attractivité des agents du ministère des Armées et des Anciens combattants. 

PLF : qu’est-ce que c’est ?

Chaque année, le projet de loi de finances initiale propose l’ensemble des recettes et dépenses de l’État pour l’année suivante. Il détermine ainsi le budget, c’est à dire la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges selon un équilibre économique et financier déterminé.